Si je me décide à vous écrire cet article, c’est que depuis bien longtemps, je me pose la question suivante : « L’art divinatoire, la voyance, le fait de transmettre et de connaître son avenir, existe-t-il vraiment ? » 

Avant de tenter de vous dévoiler mon approche, il est utile que je vous raconte en amont ce qui me pousse vers cette réflexion. Je suis médium, mais je ne pratique pas la voyance. On ne peut même pas dire non plus que je me tire les cartes, même s’il m’arrive de temps à autre d’en extraire une d’un oracle. Je ne le fais pas pour connaître mon avenir, mes guides décident parfois de s’exprimer au travers d’elles.

Un oracle a surtout pour intérêt de me guider, de m’apporter une tendance, mais certainement pas de divulguer complètement ma destinée.

Ensuite, je communique par clairaudience ou à l’aide d’un pendule et de ma planche alphabétiques. Et bien souvent, lorsque je me permettais de poser une question trop précise ou « indiscrète » (ce qui n’arrive plus, parce que désormais, je connais la limite), on me répondait invariablement : « tu n’as pas accès à cette information » ou « patience, tu verras ».

Par conséquent, j’en déduis que l’on n’a pas le droit de tout savoir. J’ai tenté d’en comprendre plus à ce sujet auprès d’un de mes guides, qui m’a confirmé que même s’il le voulait, il n’avait pas la possibilité d’en dire plus, sous peine de se voir retirer sa fonction (dans le pire des cas).

La discrétion semble une clause importante dans le contrat signé entre le guide et le Divin. Aussi, comme tout contrat, il se doit d’être respecté. Dans certains cas aussi, le guide n’a pas du tout accès à l’information.

Alors comment certains voyants arrivent-ils à deviner l’avenir ?

Puisque nos contacts dans l’au-delà n’ont pas la possibilité de détailler précisément de quoi sera fait « demain », comment se fait-il que certains voyants ou cartomanciens parviennent à outrepasser cette clause ?

À cette question, je n’ai pas de réponse définitive, seulement quelques théories :

Premièrement, j’imagine que la Loi de l’Attraction et notre pouvoir créateur n’y sont pas étrangers. En effet, le consultant, qui généralement « croit » en ce que le voyant est amené à lire dans les cartes, aura tendance à mettre toute son énergie dans ce qui lui aura été dicté.

Si par exemple le voyant révèle la possibilité d’un changement professionnel, ou d’une rencontre amoureuse imminente, il n’est pas exclu que le consultant crée cette vérité de toute pièce parce que « l’on attire ce que l’on vibre ». Le voyant pourrait-il d’une certaine manière participer au « futur » de son consultant, sans même en avoir conscience ?

De mon côté, je vois un système de portes.

Imaginons que nous ayons le choix entre plusieurs portes. Derrière chaque porte se trouve une possibilité, laquelle reflétera le fruit de notre pensée.

À la question « vais-je me marier avec untel ? », l’issue pourrait être :

Porte 1 : « Oui, il va bientôt me faire sa demande ! »

Porte 2 : « Oui, il me fera sa demande lorsque nos finances seront stabilisées ! »

Porte 3 : «  Il va peut-être me faire sa demande… mais dans le fond, en ai-je vraiment envie ? »

Porte 4 : « Il ne me fera jamais sa demande, parce que je ne suis pas assez bien pour lui… »

Dans cette situation, la porte qui s’ouvrira sera celle dans laquelle nous aurons mis le plus d’énergie. Aussi, le moindre doute — s’il est assez puissant — sera susceptible de contrecarrer un plan, parce que l’attraction fonctionne ainsi.

Si le voyant ou le cartomancien nous conforte dans ce que nous souhaitons réellement, il y a de grandes chances que l’énergie mise en œuvre nous donne satisfaction : parce que notre fréquence du moment sélectionne la situation la plus favorable.

Deuxièmement, je me demande à quel point les voyants, médiums ou cartomanciens sont assez protégés, surtout lorsqu’ils multiplient les consultations.

Prenons mon exemple : je suis un écrivain et je suis également médium.

Lorsque je prends mon pendule, je me protège. Lorsque j’écris, je me protège. Lorsque je sors de chez moi, je me protège et lorsque je ne me protège pas, je me retrouve assez vite confrontée aux basses fréquences énergétiques.

C’est une habitude à prendre, cela fait partie de mon quotidien. Je ne m’imagine même pas face à une clientèle en tant que médium, parce que ma simple protection me prend une énergie folle !

Si nos guides sont contraints à demeurer discrets — et ceci est logique, parce que c’est à nous et à nous seuls de découvrir notre chemin — les petits fantômes, quant à eux, n’ont aucun contrat avec Dieu et ne sont pas enclins à garder leur langue dans leur poche. Je pense que bon nombre de voyants ne sont malheureusement pas assez protégés et que leurs « sources » n’est pas forcément des plus lumineuses. Aussi, lorsqu’une réponse se veut catégorique, je ne peux m’empêcher de me demander si la source est fiable, tout simplement parce que les guides ne se montrent jamais catégoriques : nous seuls (consultants), forts de nos constatations et de notre intuition, sommes autorisés à être catégoriques.

Je précise une seconde fois que ma réflexion sur le sujet reste « théorique ». Je m’en réfère à mon savoir, à ma propre expérimentation et aux indications de mes guides. Concernant cette fameuse clause de confidentialité, elle me paraît logique et me semble bien réelle. Je vous laisse libre d’en juger.

Faut-il arrêter de consulter des voyants ?

Je n’ai pas dit cela non plus ! Il y a des personnes, des âmes, dont la mission sur Terre sera de guider les autres. Ils sont un pont reliant l’humanité au Divin, ils ont donc tout à fait leur place.

Le choix de ce guide terrestre doit avant tout se faire par affinité : il y a des gens que l’on sent et d’autres que l’on ne sent pas. C’est un peu comme consulter un médecin ou un ostéopathe… On ne confit pas sa santé à n’importe qui !

Il y a de très bons cartomanciens/cartomanciennes, de très bons médiums. Ils auront cette particularité de s’intéresser à nous et de poser quelques questions parce qu’en effet, ils ne sont pas là pour être testés ou jouer aux devinettes… Ils ont besoin de brosser un tableau, d’avoir une vue d’ensemble sur une situation, pour apporter la meilleure des guidances.

J’insiste sur le mot « guidance », parce qu’un bon cartomancien est susceptible de vous dire que tout ira bien, que vous empruntez le bon chemin, il l’est également de valider ou non un de vos choix… Il l’est moins de vous annoncer la date de votre mariage…

À très bientôt,

Alice